L'histoire de Facson Perrine en résumé
De l’enfance modeste à l’appel du ring
Ă€ Vacoas-Phoenix, dans un petit quartier de l’Île Maurice, un enfant s’éveille chaque matin avec une seule idĂ©e en tĂŞte : se battre pour un avenir meilleur. Cet enfant, c’est Facson Perrine. Dès son plus jeune âge, il apprend la rigueur et le sacrifice. Il habite un deux-et-demi partagĂ© avec six membres de sa famille. Pour pouvoir s’entraĂ®ner, il dĂ©place chaque soir les meubles du salon. Un sac de frappe pend dans une pièce de deux mètres carrĂ©s. Le soir, le canapĂ© devient espace d’entraĂ®nement.
Il n’a pas de voiture, pas de luxe, mais il a la volonté. Il marche plusieurs kilomètres à pied pour se rendre à l’école. Après les cours, il vend des chaussures dans le village afin de soutenir ses proches. Il vit dans la précarité, mais ne s’y résigne jamais.
Son oncle, Jean-Claude SpĂ©ville, joue un rĂ´le dĂ©terminant. Il l’initie au kick-boxing, puis l’accompagne dans son Ă©volution vers le muay-thaĂŻ. Dans un gymnase rudimentaire, entre les murs dĂ©fraĂ®chis, se forge une mentalitĂ© d’acier. Facson s’entraĂ®ne avec acharnement, jour après jour, dans l’ombre, loin des projecteurs.
Une intégration difficile, un esprit inébranlable
L’adaptation n’est pas facile. Le climat, la solitude, l’éloignement. Il loge dans un petit appartement modeste, loin du confort. Mais une fois encore, Facson garde le cap. Il ne se plaint pas. Il s’entraîne sans relâche.
Sa motivation ? Réussir pour montrer à ceux restés à Maurice qu’il est vivant, qu’il avance, qu’il les représente. Chaque combat est un message d’amour silencieux envoyé à ses proches. C’est aussi une façon de briser l’oubli, de crier son existence à travers les poings.
Il se fait remarquer lors du gala « Fight Night : Le Défi du Peuple ». Son style, sa discipline, son calme fascinent. Benjamin, promoteur et gérant, le repère et lui donne sa chance.
Les débuts professionnels : une révélation
Pour son tout premier combat pro, Benjamin fait une demande rare au Groupe Yvon Michel : il veut un vrai adversaire. Pas un boxeur de façade, pas un combattant venu encaisser un chèque. Résultat ? Drew Stuve, un champion de bareknuckle, deux victoires par KO. Un vrai test.
Facson arrive en retard à la pesée. Il est habillé. Sur la balance, il affiche 205 lbs. Mauvaise surprise : il est classé en super-lourds. Il affrontera donc un adversaire beaucoup plus grand et plus lourd. Pas un mot de plainte. Il accepte. Et il gagne. KO. Le public est sous le choc. Le nom de Facson est lancé.
Depuis, il trace son chemin, combat après combat. Il reste fidèle à ses racines, à son entourage, à ses valeurs. Son histoire continue de s’écrire, entre coups portés et moments de grâce. Une histoire qui inspire.
Le rĂŞve devient ambition
Avec les années, le talent de Facson se confirme. Il accumule les titres et fait parler de lui dans le circuit du kick-boxing mondial. Il devient champion du monde, avec un palmarès hallucinant de 86 victoires pour seulement 2 défaites.
Mais son rêve va plus loin. Il ne veut pas simplement dominer les disciplines de combat pieds-poings, il veut briller sur les plus grands rings. La boxe professionnelle l’attire. Son départ pour le Québec est le point tournant. Il laisse sa famille, son île, son cocon. Il atterrit à Sorel-Tracy, où il commence une nouvelle vie, entre petits boulots et entraînements acharnés.